vendredi 28 septembre 2012

Mes chers (connards de) voisins

Grrrr, je suis d'une humeur massacrante.....
J'vais tout péter........
Je sais pas, mes parents ont du trop bien m'élever ou alors je connais rien aux règles du bon voisinage mais bon là...
Alors voilà, pour situer le truc, j'habite au rez de chaussée. J'ai une terrasse qui donne direct sur le chemin qui mène à la porte d'entrée de la résidence sans vraie séparation ni vrai dénivelé... Mais bon, un (petit) parterre de pelouse et deux bacs à fleurs font office de "frontière" quoi.
Tout ça pour dire que cette terrasse n'est pas vraiment exploitable, d'ailleurs, seuls les fumeurs y mettent les pieds !! Parfois je secoue ma nappe mais voilà, ça s'arrête là.
Je m'en suis rendue compte dès le début. Les petites filles qui jouent devant ma fenêtre... Les mecs qui viennent faire des travaux à coté qui font les cent pas sur mes dalles...
Et depuis peu, les mégots dans mes pots de fleurs, j'ai même eu un sachet de Mars et un emballage complet de repas Mc Do.
Sans commentaire donc.
En gros je commence à la sortir par les yeux ma terrasse. Et j'en ai ras le bol de récupérer des trucs dans mes pots. 
Alors ok, le pot rond, il est vide, parce que la plante a crevé... Mais merde quand même quoi !!!!!
Toi, tu vois un pot de fleur chez ton voisin et tu te dis "oh tiens, j'vais y foutre toutes mes merdes..." ????
Bah nan, parce que toi, t'es bien élevé !!!!!
Bon enfin, s'il n'y avait que ça....
Mon coup de gueule du jour concerne UN voisin en particulier. Celui-là même qui habite juste au dessus de chez moi et écoutait du zouc ultra fort tous les samedi... Bon, apparemment, ça a gueulé parce que ça s'est nettement calmé de ce coté là.
Mais depuis le printemps, monsieur s'est acheté une belle voiture rouge, genre sportive tu vois. 
Et sa voiture, il la kiffe, il la bichonne. Et il la lave... souvent.
Et v'là-t-y pas qu'un beau matin, je surprends monsieur debout sur ma terrasse en train d'attraper son enrouleur de rallonge que bobonne lui a fait passer par la fenêtre (pour rappel : ils vivent au dessus de chez moi), puis poser son enrouleur sur ma terrasse et brancher son aspirateur. T'as suivi ?
Alors bon, qu'on soit clairs : sur le principe, j'ai absolument rien contre. Il a le droit de nettoyer sa caisse et je me contrefous qu'il utilise ma terrasse pour brancher son aspi.
MAIS !!!!!!!!!! BORDEL c'est quand même pas compliqué de prévenir !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
"Bonjour madame, excusez-moi, juste un mot pour vous dire que j'utilise votre terrasse pour brancher mon câble"
Eh ben nan, dans son monde à lui, la politesse est étrangère.
Y a que moi que ça choque ou pas ???
Alors la toute première fois, j'ai été surprise et pas préparée... J'ouvre ma fenêtre et je fais "Bonjour, euh... vous faites quoi là ??"
Réponse : "Bah eh tu veux que j'fasse comment" ????? Avec un ton bien méchant tu vois...
Eh bah déjà, pour commencer, t'es gentil hein mais on n'a pas élevé les poulets ensemble alors tu me tutoies pas......
Bref, j'ai été tellement prise de cours que je lui ai juste dit que la moindre des choses aurait été de prévenir mais je n'ai eu pour réponse qu'un geste du bras genre "oui ok, c'est bon, j'm'en tape..."
Et puis c'est tout, j'ai laissé courir.
Ensuite, il l'a refait... J'ai vu.... J'ai rien dit... Trop fatiguée sur le moment, pas envie de m'y frotter.
Il l'a depuis sûrement refait quand j'étais pas là mais bon, j'suis pas là...
Et aujourd'hui : l'affront. Le choc. 
Parce qu'y a un moment où 'faut arrêter de se foutre de ma gueule.
Choco VS son connard de voisin.
Je sors de chez moi, il est là juste devant, voiture rutilante, portes ouvertes et tout un bordel autour.
Ses tapis de sol de voiture sont sur le chemin que j'emprunte mais je prends soin de les enjamber, parce que j'suis pas non plus une conne et que moi, je respecte les gens.
Puis j'engage la conversation, j'avoue, j'ai zappé le "bonjour", j'ai commencé par dire. "Quand même monsieur, vous pourriez demander............."
Et là.......................
Là maintenant je précise que le gars il fait genre deux mètres de haut et un mètre de large, qu'il porte un Marcel où on voit bien les gros bras etc... Pas du tout intimidant quoi !
Bref, j'ai à peine fini ma phrase que le gars, il gueule. 
Déjà, il me tutoie... me dit que je suis la seule à râler... (Bah oui, en même temps, c'est MA terrasse !!!)... qu'il ne veut pas parler avec moi...
J'essaye d'en placer une, je lui dit que c'est une terrasse privée et que juste, ça se fait de prévenir le voisin... Que c'est la moindre des choses, une simple question de savoir-vivre... M'enfin quand je dis tout ça, il parle plus fort et il écoute pas alors...
Et puis je lui dit de ne pas me tutoyer, que moi je le vouvoie, que c'est un manque de respect... Ca lui plait pas, il monte le ton.
J'essaye de continuer calmement à lui dire que je ne m'oppose pas à ce qu'il utilise ma terrasse mais que dans la mesure où c'est privé, il doit venir me le dire... Peine perdue, il s'énerve grave, il fait des gestes... J'ai le droit à un élégant "ferme ta gueule"... puis à un agréable "casse-toi", le tout avec des grands gestes. (Ouais, ok j'avoue, j'ai cru une seconde qu'il allait m'en coller une). 
Bref, je finis moi aussi par hausser la voix, je lui dit qu'il est impoli et irrespectueux et je finis par me barrer parce que je devais aller bosser et que de toute façon, si j'avais continué je pense qu'il en serait venu à me bousculer ou je ne sais quoi.
J'avais qu'une envie : piétiner ses tapis, rayer sa caisse et le traiter de connard. Mais je me suis dit que c'était rentrer dans son jeu et que ça allait se retourner contre moi. Mais punaise, ça me démangeait !!!!!
Alors question : Est-ce que c'est trop demander que de vouloir être prévenue si l'on utilise ma terrasse ???
Est-ce que je monte demain les voir et que je fais monter la mayonnaise ?? (Pourquoi j'ai pas d'mec, mais pourquoi j'ai pas d'mec ?? Je suis sûre qu'il aurait été moins agressif avec un homme !!!
Alors, j'ai pas franchement peur qu'on s'en prenne à moi physiquement mais j'ai pas envie de retrouver ma voiture abîmée ou mes plantes saccagées... 
Est-ce que je préviens le syndic ?? Tiens, la prochaine fois, j'essaye de prendre des photos discretos...
Est-ce que le fait qu'il m'ait tutoyée et qu'il m'ait balancée ces charmantes tirades constitue une agression ??
De toute façon, je vois pas trop ce que ça va changer hein mais bon, je pense que je vais faire un courrier, histoire que la proprio de cet estimable voisin soit au courant.
Enfin voilà quoi... J'en avais déjà un peu marre de cette terrasse mais là, c'est l'pompon !!
Et puis c'est fou comme ces petits désagréments du quotidien peuvent te bouffer la vie hein...
Connard de voisin tiens !!! Au moins, ici, je peux le dire !!!
Bon et puis j'ai eu une belle journée de merde par là dessus au boulot alors là j'ai envie d'te dire que y a plutôt pas intérêt à ce qu'on vienne me chauffer !!!
Sur ce, ben euh... à plus.



dimanche 23 septembre 2012

Taguée



Tiens, ça faisait un bail, voici venu le retour du tag !!!!
Et donc, j'ai été taguée par Livvy !!
Un tag purement axé sur la littérature parce que toute blogueuse qui se respecte est par définition une grande lectrice !! ... ou pas...
Bref, voilà voilà, j'y arrive, je réponds aux gentilles questions de Livvy qui concernent : 

…LE LIVRE

…que tu as particulièrement aimé : Bah je sais pas trop, il y en a quand même beaucoup que j'ai aimé. Mais celui qui me vient à l'esprit c'est "Au nom de tous les miens" de Martin Gray. Pas le plus gai hein... Mais un des plus beaux.
…qui ne t’a pas plu : Euh... s'il ne m'a pas plu, alors il ne m'a pas marquée et donc, je ne m'en rappelle plus !!
…qui est dans ta PAL : Euh................ ma quoi ??? Gnééé... j'cause pas encore le langage "blog littérature" moi...
…qui est dans ta wish-list : Ma biographie peut-être ? 
…auquel tu tiens : Je tiens à la plupart de mes livres. D'ailleurs, je ne suis pas adepte des bibliothèques, j'achète mes livres en général.
….que tu voudrais vendre ou troquer : Ben aucun donc. Enfin après ça dépend contre quoi je peux le troquer. Tout se négocie hein.
…que tu n’as pas réussi à terminer : Le "Scandale Modigliani" de Ken Follett, pourtant d'habitude j'aime bien. Mais là, je sais pas, j'ai pas dépassé la page 50, même en essayant plusieurs fois.
…dont tu n’as pas encore parlé sur ton blog : De tous !! Je ne parle pas de mes lectures sur mon blog. Mais bon, moi je suis une lectrice de vacances essentiellement. Le reste du temps, je ne trouve pas le temps de me poser pour bouquiner. Enfin, si, parfois je lis Biba dans mes toilettes, ça compte ?
…que vas-tu lire en Lecture Commune : Euh... Je n'ai jamais mis les pieds dans une Lecture Commune.



Voilà, voilà, merci à Livvy pour ce tag... Je crois que je ne vais taguer personne en retour, mais après, si ça vous dit de vous pencher sur les questions, pas de souci !!
Bonne journée !!


lundi 17 septembre 2012

Le mariage selon... moi.

Aujourd'hui, on va causer mariage.
Parce que ce weekend, une de mes amies s'est mariée, et ce matin, j'ai l'âme pensive.
Il semblerait que je sois en période de mue...
Je m'explique. 
Depuis quelques années, je clame haut et fort que je n'ai aucune envie de me marier.
Enfin si, me marier pour les enfants, pour l'engagement, et pour s'unir à l'homme que j'aime, oui ok. 
Mais se marier signifie aussi journée spéciale, une seule fois dans sa vie, THE big day avec la robe, les invités et tout l'tralala...
Et voilà, moi, le mariage, ça me fait pas rêver, c'est comme ça.
Bien sûr, si l'heureux élu y tient, je ferai un effort... Mais bon, c'est pas mon truc quoi.
La robe meringue, (déjà, moi et les robes.... eeerk, j'en porte jamais, ça m'va pas.) les jeux ridicules, les milliards de photos, les sourires faux-culs pour untel ou untel...
L'organisation, le casse-tête pour savoir qui on invite (Bah oui mais si j'invite tata Josette, tante Pétra sera vexée de ne pas être invitée !!! etc.....) Et puis, le calvaire du plan de table etc... 
Bref, l'enfer.
Et voyez-vous, je n'ai pas envie de devenir le centre d'attention de tous les invités.
Et il y a aussi le fait qu'une certaine personne très chère à mon coeur ne pourra pas être là et que sans lui, cela perd tout son charme.
Bref, bof, moi le mariage... c'est pas ma came.
Même si je me réjouis du bonheur de ceux qui se marient !! J'voudrais pas passer pour une nana sans coeur hein !!
Et puis...




Un jour, mon frère F. a sauté le pas, et la journée fût magnifique. Il y a eu beaucoup d'émotion le matin avant le départ parce qu'il manquait quelqu'un. Mais bon, je ne vais pas m'étendre. 
La journée était plutôt décontractée, les mariés bien habillés : point de robe meringue pour madame, point de costume de pingouin pour monsieur. (Hé, c'est pas mal en fait !!)
J'étais un des témoin de F. avec mon autre frère et j'étais pas peu fière !!! Même très émue mais j'ai gardé la petite boule dans la gorge bien sagement, et même que j'ai même pas pleuré !!! Nous étions très peu nombreux mais c'était chouette et tout simple et comment vous dire, moi j'ai aimé. 
(Bon, ok si un un jour, je me marie, on fera un truc dans ce genre là.)
Déjà, une petite évolution...

Après, mon amie E. s'est mariée. Le couple était superbe. 
E. avait une très jolie robe. 
Entendons-nous bien : en fait, tout bien réfléchi, j'ai rien contre les robes de mariée sur les autres. (A partir du moment ou c'est pas un truc atroce bien sûr) C'est plus sur moi que j'ai des doutes. 
Non, non pas des doutes, une certitude : ça va m'aller comme un tablier à une vache. 
Mais bon, revenons au mariage. Il y a eu l'église, qu'elle a traversé au bras de son papa. Donc, du coup, même si la journée était superbe et très sympa... J'avoue que c'est surtout cela que j'ai retenu et cela m'a confortée dans mon choix : pas de mariage pour moi.

L'année dernière, mon amie M. s'est mariée elle aussi. Et j'étais son témoin. Très honorée et émue d'ailleurs. Alors il s'agissait d'un mariage Franco-Egyptien en Irlande. Bah oui, M. elle ne fait pas dans le banal !!!! Du coup, il n'était pas forcément facile de communiquer mais l'émotion était là, l'amour dans les yeux des mariés, la fête le soir aussi. Et M. était splendide. Une robe de mariée toute en sobriété qui lui allait à merveille. Et son époux était en gris, très élégant. Il y a eu des sourires, de la joie et de l'amour.
(Et là, plus j'écris, plus je me rends compte que finalement, je trouve ça beau en fait...)
Bref.

Ce weekend, mes amis L. et C. se sont dit oui pour la vie.
Et...
Pas de robe choucroute !!! L. était juste trop belle avec une robe originale et une coiffure simple et super jolie. Le marié était simple lui aussi, très loin du pingouin, très beau. 
Des larmes à la mairie, quelques pétales à la sortie, des gens heureux et sympathiques.
Une fête sans chichis, avec la participation de tous... Pas d'invités coincés du cul, pas de jeux ridicules !!! 
(Je sais pas où j'ai pêché cette idée que tous les jeux de mariage sont forcément gnangnan... Ou alors j'ai évolué, ma crise de rébellion est passée... J'sais pas.)
On a chanté, on a dansé, on a rit, on ne s'est pas ennuyé une minute.
Bon, les mariés on été pris en photo... je sais pas, environ... tout l'temps !!!!
Mais sinon... j'avoue, allez : c'était chouette !!!!




Et puis en fait, il y a un truc tout bête : les gens qui sont là sont heureux pour les mariés. Alors pourquoi les en priver...
Et que dire des mariés... Ils ont l'air si bien, entourés des gens qu'ils aiment...
Moralité : se marier, c'est avant tout s'unir à la personne que l'on aime, et je ferais bien de ne pas perdre ça de vue. 
Donc, si un jour, j'ai un homme dans ma vie (oui, oui je sais, j'suis mal barrée mais bon...) et que cet homme est assez fou pour me demander ma main... ce ne sera pas un non catégorique. 
J'y réfléchirai. 
C'est toujours pas mon truc, pour un tas de raisons, mais je suis en voie de réconciliation... 
Alors, bon... qui sait !!!!
(Par contre... il faudrait que je perde genre... 15 kilos parce qu'une boule dans une robe de mariée c'est pas glop. On est loin du glamour de Pippa... !! Mais en même temps, je suis toujours pas convaincue pour la robe. Il font des trucs très chouettes après tout chez Eurodif non ??)





mercredi 12 septembre 2012

Joséphine

Joséphine se hâtait. Du moins tout autant qu'il est possible de se hâter à quatre-vingt deux printemps.
Ce soir elle recevait Jérémy et Sophie, et en bonne mamie gâteau, elle voulait leur faire plaisir en les régalant de ses bon petits plats.
Chaussée de ses tennis favorites, celles dans lesquelles ses pieds déformés prenaient leur aise, elle longeait le petit port de pêche, puis les maisons de pierre aux hortensias fleuris avant d'arriver au marché. C'est qu'elle avait la ligne Joséphine et était encore dynamique pour son âge.
Elle acheta de la crème et des herbes et s'en alla vaillamment chercher deux homards afin de réaliser ses fameuses verrines dont raffolait tant Sophie. Elle prit moult pincettes pour attraper les bestioles mais en vint à bout et régla le marchand de poisson.
Soudain, un jeune garçon juché sur roulettes la bouscula sans ménagement et déguerpit sans demander son reste. Pas même un "désolé madame" se dit Joséphine, décontenancée. Les jeunes ne sont plus ce qu'ils étaient. 
Reprenant ses achats, elle fît halte devant l'étal de Simone, qui vendait de la vaisselle anglaise. Comme à l'accoutumée, elle fût tentée mais comme d'habitude, elle se ravisa. Non, elle n'avait pas besoin de renouveler ses assiettes. Les siennes étaient en porcelaine et encore en parfait état. Ce serait donc pour une prochaine fois, peut-être.
Revenant à son repas du soir, elle prit quelques fruits et légumes frais et passa à la boulangerie acheter une Marquise. Le dessert préféré de son petit fils.
Toute guillerette mais d'un coup prise de fatigue, elle alla se reposer un instant sur un banc. Le village était petit, aussi, beaucoup de passants la saluaient ou lui proposaient de l'aide, qu'elle refusait systématiquement.
Joséphine en avait vu d'autres, faire le marché un samedi matin était une bagatelle pour elle, même si ses forces, peu à peu déclinaient. 
Comme souvent lorsqu'elle se laissait perdre dans ses pensées, les souvenir affluèrent. Alors qu'elle observait une jeune fille brune sourire à son compagnon, elle se remémora le temps où elle aussi, avait été jeune et belle. Dans sa jeunesse, beaucoup d'hommes lui avait fait la cour, tant elle était jolie.Mais un seul avait trouvé grâce à ses yeux. 
Paul.
Paul avait été l'homme de toute une vie. Leur amour avait été passionnel, puis avait pris avec le temps une autre tournure. Il était devenu un roc, un pilier inébranlable et rassurant. Tous deux avaient foi en l'autre. Les sentiments qui les unissaient avaient été plus forts que la guerre, plus fort que les malheurs, plus forts que la misère, plus forts que l'exil. Même déracinés, Paul et Joséphine s'aimaient. Ils ne se quittèrent jamais.
Au retour de l'Algérie, ils avaient travaillé dur. Elle, enseignait, lui, était maçon. 
Plus tard, au cours des années soixante-dix, alors que leur fils unique était parti étudier à la capitale, ils avaient créé ensemble leur entreprise familiale.
Le concept était nouveau et fonctionnait à merveille depuis déjà plusieurs années lorsque Paul tomba malade. Joséphine avait alors revêtu plusieurs casquettes, remplaçant son mari la journée, s'occupant de lui le soir. Et ce jusqu'au dernier jour.
Toujours assise sur son banc, un sourire triste aux lèvres, les yeux embués, elle repris ses esprits. "Ne te laisse donc pas aller ainsi !" songea-t-elle.
Elle se releva et repartît vers sa maison le coeur plus lourd qu'à l'aller mais fermement décidée à retrouver le sourire avant l'arrivée de ses petits loups comme elle aimait les appeler.
Le petit Paul aussi serait là, haut comme trois pommes. Comme elle avait été émue lorsque Jérémy lui apprit que le petit se prénommerait Paul. Elle avait cru à un lapsus de sa part mais non. Alors bien sûr, elle était folle de son arrière petit fils, qui faisait d'elle ce qu'il voulait !!! Le mois passé elle l'avait emmené au zoo, et il avait insisté pour entrer dans l'enclos des chèvres. Elle le trouvait encore trop petit mais elle avait cédé et petit Paul n'avait été nullement impressionné. Il avait couru joyeusement parmi les chevrettes, tandis qu'elle tentait maladroitement d'apprivoiser l'une d'entre elle avec des morceaux de pain. La petite chèvre avait pris peur et l'avait alors mordu suffisamment fort pour que Joséphine s'enfuit à toutes jambes, devant son arrière petit-fils tout étonné ! D'ailleurs, elle se rendit compte que l'on voyait encore un petit peu la trace de la morsure
Sa rêverie l'avait gentiment accompagnée tout le chemin durant, aussi se retrouva-t-elle chez elle s'en trop s'en être rendue compte.
A peine arrivée, Joséphine ôta ses tennis, enfila ses mules, de délesta de son médaillon nacré et s'attaqua gaiement à la cuisson des homards.
Ce soir serait une belle soirée, c'était assuré.



Ceci était ma participation au jeu d'écriture "Des mots, une histoire" organisé par Livvy.
Les mots imposés étaient : tennis, fatigue, désolé, verrine, bagatelle, anglaise, brune, médaillon, hortensia, lapsus, concept, roulette, pincette, morsure, passionnel, exil, ligne.
J'espère que cela vous aura plu !!!




jeudi 6 septembre 2012

La parenthèse enchantée

C'était une belle soirée de Novembre. Salomé tomba intensément amoureuse. 
Il était musicien. Elle l'avait rencontré dans la rue, alors qu'il régalait les passants de sa douce mélodie espérant récolter quelques sous pour son souper. L'archet de son violon glissait sur l'instrument avec majesté.
Dès qu'elle vît son visage, elle sût.
Bientôt, il la remarqua parmi les badauds et lui sourit. Elle cru alors défaillir tant il était beau.
Il s'appelait Edouard, mais elle ne le saurait que plus tard.
Elle patienta plus d'une heure, se laissant bercer par la musique. Leurs regards se croisaient sans cesse, malgré la distance qui les séparaient, laissant peu à peu l'euphorie monter.
Il était encore un parfait étranger mais elle se sentait proche de cet homme sans savoir réellement pourquoi.
Tout en l'écoutant et en le dévisageant, elle sentit l'inspiration venir. Aussi, elle s'assit à même le sol et sortit son carnet puis commença à écrire.
Son récit racontait les péripéties d'étranges personnages, des textes assez noirs tout comme son âme, jusqu'à cette rencontre improbable. Sa tête rentrée dans les épaules, elle débutait un nouveau chapitre qui parlait de Manuel, un gigolo instable, lorsque Edouard vint la sortir de sa rêverie.
Apeurée l'espace d'un instant, elle se détendit aussitôt.
Sans un mot, il lui sourit, l'aida à se relever, la pris par la main et l'emmena.
Il traversèrent les rues au gré de leur instinct. Ils n'échangèrent au début que peu de mots.
Puis doucement, ils parlèrent, et se racontèrent. 
Leurs mains se lièrent, leurs doigts s'entrelacèrent, cela se fit. Naturellement.
Il était drôle, il était beau, il était assuré et sensible.
Parfois il riait avec exagération, parfois son attitude et son impertinence la déroutaient. Il était si familier et si mystérieux à la fois.
Ils marchaient à présent tranquillement main dans la main, comme des amants déjà complices. 
Leurs pas les menèrent des vitrines de majoliques reluisantes, au site des anciennes mines de charbon aujourd'hui transformé en centre commercial.
Elle dégusta une glace, lui, un jus de raisin
Ensemble il descendirent le long de la rivière.
Soudain Edouard attrapa Salomé et la tînt tout contre lui avec force. Il l'embrassa délicatement sur les lèvres. Un baiser doux, subtil et fugace.
Elle fût surprise et bouleversée, elle le regarda éperdue, si bien qu'il dût la soutenir.




Tout à coup un bruit strident l'extirpa de cet instant merveilleux. 
Il était 6h30. Le réveil.
Ce n'était donc qu'un rêve...

Et c'est ainsi qu'il en fût fini de cette douce parenthèse enchantée...

Ceci était ma participation au jeu d'écriture Des mots, une histoire, organisé par Livy
Les mots imposés étaient : distance, parenthèse, éperdu(e), instinct, emmener, apeuré(e), force, gigolo, archet, charbon, exagération, inspiration, rentrée, euphorie, sensible, attitude, majolique, étranger, péripéties, impertinent, raisin. 
J'espère que ça vous aura plu !!



lundi 3 septembre 2012

L'art délicat de la procrastination.


Oulala, j'ai déserté mon blog ces derniers temps...
Je réfléchis beaucoup en ce moment mais je ne me vois pas coucher sur le papier le fruit de mes réflexions d'autant que parfois, il n'y a point de fruit.
Donc j'ai l'esprit qui tourbillonne, j'ai envie d'un tas de choses mais... rien à faire, je stagne. 
Il y a peut-être une force suprême qui me recolle au sol à chaque fois que je saute, je ne sais pas.

Alors voilà :
Je dois me mettre une bonne fois pour toute au régime avec un bon suivi et je dois rappeler la dame. 
Oui mais je le ferai demain...
J'ai une tonne de ménage à faire, les moutons s'accumulent par terre, je vais bientôt me reconvertir en bergère.
Oui mais je passerai l'aspi demain...
Tiens il faut absolument que j'appelle mes amies ou mon frangin pour prendre des nouvelles et aussi que je réponde à mes mails.
Oui mais je le ferai demain...
Je veux prendre des cours de natation, il faut que j'aille m'inscrire.
Oui mais tiens, j'irai demain...
Je voudrais gagner plus et puis parfois je suis lasse de mon travail... Peut-être que je devrais songer à changer de boulot.
Mmmgrppff... Oui mais là, euh demain ?
J'ai des idées d'article pour mon blog. Ou pas d'ailleurs.
Oui, bon j'écrirai ça demain...
Et puis, il faut que je retourne jeter un oeil à ces fichus sites de rencontre si je veux pas finir vieille fille parce que c'est pas en  restant cloîtrée entre mes 4 murs que Jules va faire son apparition.
Oui mais tiens, j'irai demain...
J'ai 4 ans de photos à trier.
Oui ben on verra ça demain !! 

Résultat : je ne rentre toujours pas dans ma tunique achetée pour un mariage qui a lieu dans 15 jours, ce sont toujours mes amies qui finissent par me téléphoner parce que moi je ne le fais pas, mon appart' est dégueu, à ce rythme là, j'apprendrai à nager le crawl en 2020 et je trierai mes photos une fois en retraite.
C'est la pagaille !!!!!!
Car oui voilà, je procrastine !!!
C'est fou parce qu'au boulot, je ne suis pas du tout comme ça. Je suis extrêmement organisée, je fais tout de suite ce qui peut être fait tout de suite et j'enchaîne les tâches par ordre de priorité mais pour ce qui est de ma vie, tout me paraît insurmontable...

Bon enfin depuis que j'ai fait ce constat je me suis sorti les doigts reprise en main, et :
1) La semaine dernière j'ai postulé pour un job. Oui moi. Incroyable hein !!!!! Bon ça n'a rien donné mais je l'ai fait !!!!
2) J'ai passé une soirée entière sur un site très connu... j'ai même décroché un rencart !!! Euh mais chuuut hein, ça reste entre nous. (Et j'ai mal au bide tellement je me sens mal mais bon...)
3) Euh... ah ben y a pas de 3)
Si !!! 3) Je suis en train d'écrire sur mon blog un article absolument tout pourri.... ouah l'exploit !!!
Alors bon, si il y a une solution, je prends !!!
Sachant que pour petit 1 et petit 2, j'ai eu du monde qui m'a poussé un peu  !!!! (D'ailleurs merci !)
Sur ce... tiens, je vais peut-être passer l'aspi... 

Sinon, je donne des cours de procrastination pour celles et ceux que ça intéresse : c'est tous les jours, non stop et c'est gratoche !!!



(J'ai failli chercher une illustration plus tard mais j'ai fait un effort...)