dimanche 30 octobre 2011

Le prince charmant

Il était une fois, une petite fille. Elle croit qu'un jour, son prince viendra, pas sur cheval blanc, mais peut-être dans une jolie berline ? Il est fort et beau comme son papa.
Et puis, la petite fille grandit, elle cotoie des garçons qui n'ont rien de charmant, essuie des moqueries, et trouve que son papa est à coté de la plaque mais l'adolescence lui donne le pouvoir de rêver, et alors, elle y croit encore et se prépare, il ne devrait plus tarder.
L'adolescente part faire ses études, elle sort en boite avec ses amies le samedi mais chaque fois, c'est le même constat : les princes du samedi soir sont tous bourrés, et les seuls qui ont su rester sobre ne la regardent pas.
La jeune adulte se lance dans la vie active... très active !!! Là, elle commence à penser que son prince en met du temps... et que peut-être elle va devoir le chercher un peu...
Alors elle farfouille et dégote de vilains crapauds qu'elle essaye d'aimer sans succès. Oh, il y en a eu quelques uns qui ont su toucher son coeur, lui donner le sourire, la couvrir de baisers et qu'elle a aimé plus que tout. Mais chaque fois, elle est déçue, elle souffre et se dit qu'aucun homme ne pourra jamais avoir le tiers de l'aura de son bien aimé papa. A force, elle désespère de trouver son prince.
Et puis un jour, son valeureux papa trouve plus fort que lui : la mort. Alors la jeune femme perd ses repères et voit le monde sous un nouveau jour. Elle devient son propre prince, ne comptant que sur elle-même, et faisant fi de son besoin de sécurité. Elle continue sa quête mais son coeur s'est durci et aucun homme ne trouve grâce à ses yeux. Elle devient exigeante, dure, amère et comprend que la vie ne fait pas de cadeau et que le prince charmant n'existe pas.
Finalement, elle décide de s'assumer en tant que telle : une femme indépendante, battante. Mais peu à peu elle baisse sa garde, et alors l'angoisse l'envahit, elle a peur. Peur de la solitude, peur de l'échec. Elle s'accroche à son rêve d'enfant et réalise qu'il faut faire vite, le temps est compté pour chacun de nous.
C'est l'urgence de vivre.
Alors elle s'acharne, elle s'obstine et ne veut pas renoncer, jamais. Elle ne cherche plus un héros sans faille, seulement un homme solide et bon. Elle en croise même parfois un sur sa route, elle lui prend la main et s'envole... Mais finit par retomber sans lui. Elle est comme cette petite fée têtue qui apprend à voler. Elle tombe souvent, mais se relève toujours.
La jeune femme quoi qu'il en soit, a en elle la petite fille pleine d'espoir et se surprend à rêver...
♫ ♪ Un jour.... ♪
Ou pas.

mardi 18 octobre 2011

Solitude

Aujourd'hui, j'ai envie d'écrire sur la solitude.
Un état... un sentiment... les deux...
Souvent une grande souffrance intérieure.
Connaissez-vous cette sensation ? Ce vide ? Et cette angoisse que cela demeure ??
Bien sur, elle peut être un choix, mais c'est rare.
Vivre seul, c'est être chez soi et pouvoir rester plusieurs jours sans parler à personne, mis à part la boulangère, ou le voisin. C'est rentrer après une dure journée et n'avoir que ses quatre murs pour confident. C'est se mettre à pleurer et ne trouver aucune épaule sur laquelle poser sa tête. C'est se marrer devant une connerie à la télé et se sentir ridicule de rigoler tout seul. C'est avoir une galère et ne pouvoir compter que sur soi même. C'est s'ennuyer parfois. C'est ne plus prendre soin de soi... à quoi bon ??
Bien sur, c'est aussi être indépendant, n'avoir aucune contrainte horaire, pouvoir s'enrouler dans la couette et dormir en travers du lit, c'est ne pas se battre pour le choix du film ou le menu du dîner.
Mais c'est aussi cette espèce de boule au ventre lorsque l'on aperçoit deux amoureux sur un banc, ou le petit bébé que l'on n'aura peut-être jamais qui nous sourit dans sa poussette.
Et ça devient une obsession.
A chaque nouvelle rencontre, on a tellement peur que ça ne fonctionne pas que l'on freine pour ne pas souffrir et que finalement, on sabote l'histoire. Ou alors on se jette à corps perdu dans cette relation et on fait peur à l'autre. Et oui, on en oublie le sens même de l'amour. Et on finit par de nouveau se retrouver seul et l'espoir diminue encore.
Le risque ? Finir blasé, résigné, aigri.
Bien sur on a des amis, ou pas d'ailleurs, parce certaines personnes sont vraiment très seules. Mais ces amis ne remplacent pas un compagnon de route. On a de la famille aussi peut-être. Une famille qui nous soutient et nous aime de façon inconditionnelle, qui n'a pas pitié de nous, comme certaines collègues. Devant eux, on ne donne pas le change.
A l'heure actuelle, je suis seule et je me sens seule, mais je fais tout pour ne pas m'enliser et garder espoir. C'est une lutte de chaque instant. Nous ne sommes pas faits pour vivre seul. Je ne suis pas faite pour vivre seule.
Si je dois penser positif, je pense que je ne suis pas la plus mal lotie. Je ne vais pas me mettre à chanter "un jour, mon prince viendra", je serais trop tentée de rajouter "... ou pas !" Mais je me contente de vivre au jour le jour, de forcer un peu le destin, et je m'efforce de profiter de chaque petit bonheur de la vie. Et je souris !! je souris sans cesse, mis à part chez moi, il faut bien reposer ses zygomatiques. Avoir une grande joie de vivre, avoir conscience que vivre est un cadeau, savoir combien c'est précieux, ça aide considérablement à relativiser.
Et puis j'ai un projet... Un jour je vous en parlerai.