mercredi 17 octobre 2012

Prendre soin de sa pelouse

Quel titre bizarre pour une fille qui vit en appart'...
Nan en fait, ça vient du fameux dicton "le gazon n'est pas toujours plus vert chez le voisin" ou un truc qui ressemble.
En ce moment j'ai une fâcheuse tendance. Je me plains. Je me lamente... Et je me dénigre.
C'est genre la fille qui s'auto flagelle pour qu'on la plaigne...
Et qui dit du mal d'elle pour espérer entendre des autres le contraire...
J'ai aussi tendance à me dire que untel ou unetelle a une meilleure vie que la mienne.
Pff, c'est pathétique et ça sert strictement à rien.
Et puis, cette semaine, au boulot, j'ai appris tout un tas de trucs qui m'ont fait réfléchir.
Une collègue qui a tout pour être heureuse "sur le papier" (époux, enfants, confort etc...) mais s'endort tous les soirs en pleurant parce qu'il y a un grand vide dans sa vie. Une autre qui a toujours le sourire, qui donne le change et se marre tout le temps mais qui en fait déprime une fois rentrée chez elle.
Je ne suis pas la seule à bien cacher mon jeu on dirait...
Et aussi des jugements sans cesse portés les uns sur les autres, comme ça, à la va-vite. Hop, je t'aime pas, t'as fait UN truc qui m'a pas plu et je te juge direct... C'est trop facile.
Et puis la prise de conscience que l'on est peu de chose et que saboter son existence en s'apitoyant sur son sort, c'est sacrément con.
Depuis peu, je me gâche la vie à force de me mésestimer, il faut que ça cesse... Je m'efforce de voir le verre à moitié vide alors qu'il est à moitié plein... Je dis ne pas aimer ma vie mais après tout, c'est à moi de faire en sorte qu'elle change !!! Ou du moins de changer mon regard sur elle.
Parce que l'herbe n'est pas plus verte chez le voisin. Parce que nous ne connaissons rien de la vie des autres, de leurs peines, de leurs galères. Parce qu'aucune vie n'est parfaite. Parce que se satisfaire de ce que l'on a, c'est salutaire. Et parce que merde à la fin, je suis pas non plus un thon, je ne suis pas l'espèce de gros tas de gras que je décris sans cesse, je ne suis pas bête, je ne suis pas méchante... Voilà, j'ai tout un tas de qualités, ma vie n'est pas pourrie et envier celle des autres ne va pas m'aider. D'autant que la vie des autres, qu'est ce que j'en connais ??
Oui je suis une girouette, un jour je dis blanc, et le lendemain, c'est noir mais bon, ça se passe comme ça dans la tête de tout le monde finalement, non ?
Un jour, c'est "olala... je suis nuuuuuuullllle, ma vie est nuuuuuullle..." Et le lendemain, c'est "allez, sors-toi les doigts, secoue-toi, bouge !!"
Donc voilà, parce que l'herbe n'est pas plus verte chez le voisin, ou peut-être que si, mais peut-être que non, je vais commencer par prendre soin de ma pelouse (sans aucun jeu de mot hein !!), ne pas émettre de jugement, être tolérante envers moi,  tâcher de faire de mon mieux dans tous les domaines pour améliorer ce qui peut l'être et ce sera déjà pas mal !!!





jeudi 11 octobre 2012

Mélanie

Ce soir là, le froid était glacial, Mélanie marchait d'un bon pas. Déjà vingt-deux heures, il lui fallait se hâter.
Sa journée avait été terrible et elle était épuisée. Aujourd'hui, madame Pineul lui avait demandé de nettoyer la cave, puis le grenier. Mélanie y avait passé des heures, ne ménageant ni son dos, ni ses mains gracieuses. Pas un merci en guise de récompense, tout juste quelques euros. En chemin, elle avait acheté une petite peluche pour Elisa. Une folie qui lui ferait la joie de voir sourire sa fille, d'habitude si triste, cela n'avait pas de prix. 
Remontant son col, elle longeait le canal, songeant à la nuitée à venir qui lui serait encore une fois si pénible.
Soudain, une détonation au loin la fît sursauter. La violence de ce monde auquel elle appartenait lui faisait froid dans le dos. Elle préféra ne pas penser à la scène qui devait venir de se produire et chassa l'image de son esprit. 
Elle arriva au foyer en retard et se trouva face à la grille cadenassée, elle fît donc le tour et entra par une porte dérobée, sans bruit, telle un escargot.
Elle grimpa les marches doucement, chacune grinçant sous ses pas, risquant de réveiller ses camarades. 
Elle pénétra dans sa petite chambre et y trouva Carole et son fils assoupis ainsi qu'Elisa, sagement endormie dans son petit lit à barreaux. Elle était si petite, si jolie, si fragile. Elle lui caressa la joue et y déposa un baiser.
Mélanie sentait les larmes monter mais elle n'avait pas le temps de pleurer sur son sort. Aussi, elle pris quelques affaires et sortit de la chambre.
Elle rejoignit la salle de bain commune, plus animée. D'autres filles, comme elle, faisaient leur toilette à cette heure tardive. L'ambiance était joyeuse, comme si le fait d'être ensemble faisait oublier la situation.
A la
communauté Sainte-Anne, chaque fille était accueillie, logée et nourrie, elle et son enfant. Toutes étaient pauvres. Délaissées par leur compagnon, abandonnées sans un sou par leur famille. Toutes connaissaient la rancune. Aucune n'était éduquée. Le foyer était vétuste et mal ventilé mais il était leur seul logis.
Ensemble, elles se sentaient fortes. Seules, elles étaient vulnérables. Au sein du foyer, elles étaient en sécurité, il représentait l'unique lieu de paix et de quiétude. Une sorte de barrière anti-choc contre la dureté de l'extérieur.
Mélanie avait quitté la rue et y vivait depuis deux mois. Elle s'était fait des amies et avait enfin trouvé un toit pour sa fille. Mais elle n'avait pour gagner de l'argent que la force de ses bras, la sueur de son front et la beauté de son corps.
Une fois douchée, elle se maquilla et s'habilla. Une tenue bien trop légère pour la saison. Une jupe trop courte, des collants fins, des chaussures rouges à hauts talons, un débardeur trop petit laissant entrevoir son nombril, un soutien gorge si pigeonnant que parfois l'un de ses tétons tentait de s'échapper, et une simple veste en faux cuir.
Ainsi affublée, Mélanie détestait son reflet dans le miroir. Elle croisa le regard ému de ses amies avant de quitter le foyer, une silhouette évanouie dans la nuit.
Elle prit le chemin du centre ville. Les rues étaient bondées et Mélanie fixait le sol afin de ne pas voir les yeux réprobateurs des passants. Il régnait une odeur d'épices quand elle traversa le quartier des restaurants. Elle avait faim mais qu'importe. Un marchand de gaufres attira son attention. Que de choix ! Chocolat, caramel, cacahuète, sirop d'érable, chantilly... Bigre... Comme elle en avait envie... Puis il y eut aussi ce restaurant antillais, cela sentait bon et lui rappelait la cuisine de son papa. Elle s'arrêta un court instant et prêta l'oreille : on pouvait entendre la musique, du zouc, lui sembla-t-elle et elle songea à entrer juste une minute pour se réchauffer. 
Mais non, elle le savait, cela ne lui était pas permis.
Autour d'elle, des familles, des enfants, des "gens biens" comme elle se plaisait à le croire, avec une vie différente de la sienne. Des gens qui travaillent et paient leurs factures, des gens aimés. Des gens heureux. Quelle contraste entre ces deux univers, pensa-t-elle, tout en rêvant qu'un jour, elle serait elle aussi une de ses personnes.
Prise d'un coup de blues, elle reprit son chemin. Son dos endolori la faisait beaucoup souffrir, elle aurait eu besoin d'un massage, mais au lieu de cela, elle partait comme chaque soir s'abandonner aux bras des hommes balourds et discourtois aux regards vitreux.
Mélanie avait quitté le centre ville, elle longeait à présent des ruelles plongées dans la pénombre et parvint finalement rue du bois, la destination des femmes sans vertu. Elle se redressa, gonfla la poitrine et adopta une démarche provocante. Son succès ne tarda pas. Un véhicule s'approcha et se mit à rouler à son rythme. La vitre passager se baissa, la voiture s'immobilisa, invitant Mélanie à y entrer, ce qu'elle fit. 




Ceci est ma participation au jeu d'écriture "Des mots, une histoire", organisé par Livvy
Les mots étaient : nuitée - zouc - cadenasser - blues - vitreux - ventiler - bigre - communauté - épices -  s'abandonner - pénombre - anti-choc - téton - escargot - érable - rancune - massage - détonation - rouler - évanoui.


mercredi 10 octobre 2012

L'heure du tag


Voilà, j'ai été taguée par mademoiselle Sushilapire
C'est pas que ce soit mon truc les tags mais j'suis une fille polie moi et puis c'est sympa alors, j'y vais !!





Donc les règles du tag : 

  • Répondre aux 10 questions posées par Sushi.
  • Dévoiler 10 trucs me concernant.
  • Poser 10 nouvelles questions et taguer 10 personnes. Je me permets de zapper cette étape, parce que ben j'ai déjà été taguée, mais après, libre à toutes celles et ceux qui ont envie de se prêter au jeu !!

C'est parti !! 

Aimes-tu le pétrichor ? (Merci wiki...) Oui !! J'adore !!! Surtout l'été.

As-tu déjà trompé ton mec ? Mon quoi ?? Je sais plus ce que ça veut dire... Et euh, pour ce qui est du passé, non, jamais.

Plutôt zumba ou yoga ? Je n'ai essayé ni l'un ni l'autre mais je suis plus tentée par la zumba !!

Sucré ou salé ? Les deux, ça dépend de mon humeur...

Quelle est ta position préférée ? (P'tain Sushi, t'as pas osé...) Le lotus.

Habites-tu en ville ou en campagne ? Ben je dirais entre les deux, je suis pas en pleine ville mais pas en rase campagne non plus !

La dernière chose que l'on t'ai dite et qui t'ai touchée ? L'épouse d'un patient : "merci pour tout..."

Es-tu famille ? Oui, mais assez réduite, on n'est pas des tonnes et je suis aussi ami(e)s !! Je suis les deux !

As-tu déjà fait une soirée pyj' avec les coupines à boire des cocktails, bouffer des couneries et jouer les langues de pute ? Eh bien non, mais ça me donne des idées !! Enfin sauf pour le coté langue de pute.

Est-ce que tu médites ? Non.

Maintenant, 10 trucs sur moi : 

1. Si je débute quelque chose, je me dis forcément que je vais rater. Et parfois ça ne rate pas et ça me surprend.
2. Je suis nullissime en cuisine, enfin je sais faire des gâteaux, des soupes, des quiches et des salades. Mais me demande pas de te cuisiner un plat en sauce.
3. Je ne porte jamais de marron, ni de orange.
4. J'ai une peur panique des araignées.
5. Je porte des parfums fleuris.
6. Je déteste le café, les huîtres et les champignons.
7. Ma télé est toujours allumée chez moi, comme ça je me sens moins seule, et c'est un drame parce que du coup, je commence à regarder des trucs débiles mais j'veux connaître la suite...
8. Je vis dans ma cuisine parce que mon appart' est petit, et j'avais pas réalisé que ça pourrait représenter un problème pour la boulimique gourmande que je suis, mais le fait est que c'en est un. 
9. Là je suis en train de me dire que je ne sais pas quoi dire de plus sur moi... Tiens, si : je suis allergique aux chats et aux poils d'animaux en général... Sauf les bipèdes ;)
10. Bon et sinon, il est 11h40 et j'ai pas encore pris mon p'tit dèj alors je vais y aller sinon je vais être grincheuse.

Et wala, mission accomplie !!!!

Mes 10 questions, si jamais quelqu'un est tenté...

Sur tes crêpes : nutella ou confiture ?
C'est quoi ta plus grosse trouille ?
Ton métier, tu l'aimes ou tu le fais pour payer tes factures ?
Qu'est ce qui t'énerve au plus haut point ?
Quel est ton défaut que tu voudrais corriger ?
Ton film préféré ? 
Plutôt du matin ou du soir ?
Petit bricolage, tu fais ou fais faire ?
Aimes-tu l'imprévu ?

Es-tu romantique ?

Bonne journée le monde...


lundi 8 octobre 2012

JF cherche... désespérément !!!

          Pour cause besoin urgent de mieux-être... JF, la trentaine bougonne florissante cherche :

  • MO-TI-VA-TION. Pour le sport, pour le régime, pour aller bosser, pour sortir, pour prendre soin de moi...
    Bref, pour plagier un certain Johnny, je cherche l'envie d'avoir envie. Tu vois un peu ?
  • Estime de soi. C'est un fait, j'aime pas ce que je vois dans le miroir, j'aime pas mon côté procrastinateur, mon côté casanier, mon coté boulimique, mon côté arachnophobe... Je suis sans cesse à m'auto-critiquer, rien de trouve grâce à mes yeux.
  • Confiance en soi. J'aimerais avoir la tête haute quand je parle, me trouver mignonne, me dire que je plais aux hommes, être au taquet pour les recherches d'emploi etc...
  • Culture. J'ai du égarer la mienne dans un pot de confiture. Bah oui, j'ai la culture d'une huître, j'y connais rien à rien... Pour moi, le film du siècle, c'est Dirty Dancing. Je suis nulle en histoire, en politique, en économie, en science et environnement...
    Par contre, t'inquiète, je sais qui est le nouveau mec de Jenifer Aniston, je sais aussi que l'Augmentin, ça donne la chiasse et que la viscose sur la peau d'orange, c'est moche, on voit tout à travers.
    Par contre, naméo, personne ne m'avait dit que Bradley Cooper était homo !! Merde, la chute du mythe..........
  • Des thunes. Oui, je voudrais justement m'inscrire à un coaching sur l'image de soi, ça coûte une jambe ces trucs-là !!!! Ah et puis partir en vacances, ça serait pas mal !!!
  • Un mec. Bon sans commentaire... Mais tomber amoureuse, je sais même plus c'que ça veut dire depuis le temps... M'enfin là, j'avoue, ça va pas tomber du ciel, ni le reste d'ailleurs, mais le reste dépend de moi tandis que ça...
    Ceci dit, si j'étais en possession des éléments 1,2 et 3, ça me faciliterait la tâche.
  • Un corps de rêve. Si je cumule ce paramètre avec le 1-2-3, là c'est sûr, les hommes feront la queue devant ma porte.
  • Nouvel appartement. Neuf, avec balcon, vue sur verdure, voisins calmes et polis,  plein de rangement,  un parking, une cave, 2 chambres (oui il en faudra une pour le bambin... lol) et bien sûr, pas cher.
    Ah bon, quoi, je rêve ???
  • Une garde robe à ma taille. Oui j'ai un dressing qui fait pâlir pas mal de mes copines. Sauf que pas d'bol, ya rien qui me va !!! Quelle looose...
  • De la classe. Parce que je sais pas me mettre en valeur, ni marcher avec des talons et que je traîne souvent en jogging. Moi le matin, quand je me lève, je suis pas fraîche comme la rosée et j'ai pas les cheveux qui ondulent. Non, non, c'est un sac de paille sur ma tête. Mais en même temps, dixit les coiffeurs, j'ai "le cheveu pauvre"... Ca aide pas hein.
  • De l'optimisme !! Eh parce que là, sur une échelle du cynisme allant de 1 à 10, je suis assez proche de 10 !!!! Ah bon, t'avais pas remarqué ???


    Voilà, j'ai donc égaré tout ça en chemin, si jamais vous mettez la main dessus, merci de bien vouloir me contacter.
    Et sinon, envoyez vos dons en vous connectant sur  "j'saispasquoifaired'mapeau.com"
    Merci !!

vendredi 5 octobre 2012

Bref, j'ai passé un entretien d'embauche


Aujourd'hui, on va causer boulot, ça rigole pas.
A la fin de l'été, une opportunité s'est présentée à moi de changer de job.
Ouep.
Mais alors un changement radical !!! 
Attention voici l'intitulé du-dit poste : infirmière coordinatrice pour un prestataire de santé. 
Je t'explique un poil : le dit prestataire a pour rôle d'assurer le bon déroulement et le suivi des soins à domicile.
Tu vois, comme ça, ça a l'air super intéressant, ma mission était donc de me rendre dans les établissements de santé afin de prendre tous les renseignements concernant le patient, ensuite d'évaluer les besoins en matériel nécessaire, puis de me rendre à domicile pour déterminer si l'environnement du patient nécessite un aménagement et enfin de contacter son infirmière et de la former à la manipulation du matos.
Alors bon, je me suis torturée pour savoir si je devais postuler ou non... L'arrêt des soins au malade me posait soucis parce que si y a bien une raison pour laquelle je fais ce boulot, c'est parce que j'aime prodiguer des soins et passer du temps avec les gens. 
Mais en revanche... un travail du lundi au vendredi de 9h à 18h... "Bonjour vie sociale, enchantée, on se connaît ??"
Adieu le réveil qui sonne à 5h, adieu le travail à Noël, adieu au travail un weekend sur deux toute l'année... 
Bref, c'était alléchant tu vois.
Du coup, j'ai mis mon CV à jour, j'ai fait une jolie lettre... j'avais pas fait ça depuis 10 ans... Mais je me suis faite aider et du coup, on a pondu un truc en béton.
Et bam... 15 jours plus tard, je suis convoquée pour un entretien. J'y croyais plus, parce que 15 jours, j'ai trouvé ça long mais je n'ai plus aucune idée des délais habituels pour ce genre de chose dans le monde du travail, je suis en poste depuis plus de 9 ans !!
En plus, j'étais en vacances... Genre détendue, en mode glandouille, ce coup de fil m'a fait remonté sur l'échelle du stress d'un coup d'un seul !!!!
Allez, un entretien n'engage à rien, j'y vais !!
Je me pointe donc, 10 minutes en avance, normal, le coeur qui bat à 10 000, l'estomac au bord des lèvres et les intestins dans l'slip. 
J'suis polie, "bonjour monsieur, bonjour madame", serrage de main et je me retrouve assise dans le bureau face à deux personnes.
Première étape, le monsieur et la dame se présentent... Je m'aperçois en sortant que j'ai absolument pas écouté, je sais pas comment s'appelle la dame, ça la fout mal quand même...
Bref, première question : "Que connaissez-vous de la coordination ?"
Moi : "Euh............... (gloups, ben rien.... t'as pas lu mon CV ??) Pas grand chose mais je ne demande qu'à apprendre..."
Pas très engageant comme entrée en matière...
La blonde de base en somme...



Alors bon, après, il m'a présenté le poste, il y a eu diverses questions auxquelles j'ai répondu comme j'ai pu...
Puis des blancs, des silences... Bouh, j'aime pas les silences....
Et THE question... points forts, points faibles.
Et là, le trou, tout le monde m'avait prodigué des conseils : surtout ne dis pas que tu manques de confiance en toi, surtout ne dis pas que tu manques de confiance en toi...
Et là je sors : "timide"........... Bah ouais, génial !! "Timide" !! Nan mais "timide" quoi !!!!! Pour une nana sensée démarcher les établissements de santé, se déplacer chez les gens etc... Et moi je dis "timide" !!!
Du coup la nana a du me faire préciser et là je sors qu'en gros, en vrai non, j'suis pas si timide, enfin si mais pas au boulot...
La loose... j'me liquéfie...
Deuxième défaut je leur dis "têtue"...... Sauf que je suis pas têtue, ça me correspond même pas !! Et la, forcément,  on me demande si je sais reconnaître mes torts et si je ne cherche pas à imposer mon point de vue. Et je réponds que non, bien sûr, au grand jamais, en fait je suis super ouverte d'esprit !!!! Dons on note : pas têtue la fille mais un poil teubée quand même...
Re, la loose...
Clou du spectacle, troisième défaut, je leur dis que "je doute de moi"..... Nan mais sérieux !!!! J'avais envie de me bouffer, quelle abrutie !!! Du coup je bafouille que oui je doute mais que je ne me laisse pas abattre et que j'essaye de faire de ce doute un moteur... Belle pirouette hein !!!!
Enfin voilà, on sent bien le manque d'expérience en matière d'entretien d'embauche !!!
Et puis on arrive de la fin de la rencontre, la question d'usage :
"Avez-vous des questions ??"
"Ah ? Euh... ben nan...."
Sauf que c'est nul de pas avoir de questions !! Tous les bouquins le disent !! En plus, j'en avais... Aurai-je une formation, aurai-je une période d'essai ??
Mais non, le blanc.
Alors, si quand même, je demande le salaire... Il me demande combien je gagne... Et là je reprends de l'aplomb et je lui sors que je ne compte pas quitter mon poste actuel à moins d'avoir une belle augmentation... Le mec a du se dire : "ouah, quelle motivation !!!! En fait, elle veut juste des thunes !!"
Là, je pense que je m'étais grillée pour de bon.




Au final, ça a duré à tout péter 25 minutes.
Je suis sortie avec les intestins au bord de l'implosion, complètement lessivée, avec l'idée de m'être plantée royalement. Mais pas déçue pour autant... Avec le recul, la partie "commerciale" du job ne m'aurait pas plu.
Et puis, contre toute attente, le monsieur m'a appelée le lendemain pour m'annoncer que je n'étais pas retenue mais ô surprise... qu'il avait beaucoup hésité !!!! Mais que j'étais trop gourmande en terme de salaire...
En fin de compte, j'étais son 2è choix, j'en reviens vraiment pas !!!
C'était pas grâce à ma prestation à l'entretien, ça, c'est certain, mais plutôt grâce à mon CV je pense...
Il va donc me falloir beaucoup de préparation pour les prochains, si prochains il y a !!!

Bref, j'ai passé un entretien d'embauche...