jeudi 23 février 2012

En mode ronchon...

"Tiens aujourd'hui, j'vais faire la gueule !!!"

Ben oui, parce qu'une fille, ça fonctionne comme ça et que j'en suis une de fille... parait-il...
Donc je me lève en ce magnifique lundi, il faut le dire, un soleil radieux... sauf que moi, je suis de mauvais poil.
Et quand ça veut pas, ben ça veut pas hein...
Petit passage du lundi sur la balance, ma meilleure amie (la saloooooope !!!) et horreur...
Bon à ce rythme là, c'est mal barré pour me pavaner en maillot cet été. Elle va pas faire la fière la Cécile, surtout les jours de jupe. Ben oui, va porter une jupe quand t'as l'cuissot qui frotte !!!! Je ne vous fait pas de dessin, hein, mais disons qu'à la fin de la journée c'est plutôt l'cuissot qui pique !!
Bref, ce lundi marque le énième jour 1 d'un nouveau régime qui connaîtra sûrement une fin tragique et précoce comme ses précédent camarades...
Blasée.
Allez, on se motive, c'est pas une balance et une humeur de chien qui va me gâcher la journée...
Ben si, un peu quand même en fait.
Zou, me v'là au boulot. Et là, c'est le drame. La collègue cordon bleu du service a fait des macarons au chocolat !!!! Je la hais... Pas moyen de résister, surtout quand six personnes te disent... "Allez, t'es pas à un jour prêt et puis c'est pas un macaron qui va te faire grossir"...
Là, on voit qu'elles me connaissent mal.
Toute pleine de culpabilité d'avoir osé boustifailler en salle de pause, je retourne à mes moutons. Euh... mes patients.
Et mes patients, en ce moment, ben c'est pas l'pied !!!! Ca crache (si possible partout sauf dans le petit récipient communément appelé "haricot" prévu à cet effet), ça râle, ça part en sucette quand il ne faut pas ou alors c'est doté d'une famille quelque peu hystérique...
Bref, je m'éclate... A tel point que je me laisse déborder, je m'éparpille, je débute tout et ne termine rien, je commence à ressembler à une tomate qui se serait pris un coup de jus, j'ai les cheveux en balai brosse, je coure dans les couloirs... on dirait un rat coincé dans un labyrinthe et qui trouve pas la sortie, et comme je suis d'une humeur de chien, tout le monde en prend pour son grade au passage !!! Pas d'insultes hein, entendons-nous bien, ni de méchancetés... mais un ton acerbe et des vannes pourries.
Vous imaginez bien qu'à force d'être désagréable avec mes collègues (pas les patients hein... dans les chambres, c'est sourire de miss France et surtout pas un mot plus haut que l'autre, on reste calme en toute circonstance... et à peine la porte passée, on repasse aussitôt en mode "toi, j'vais t'éclater la tronche")
Bref, je disais qu'à force d'envoyer bouler les autres... eh bien les autres en question m'ont laissée dans ma m... Et que j'ai donc terminé mon marathon infirmier toute seule.
Ce que j'avais bien mérité en somme.
Sauf que, il faut le savoir... dans le fond je suis une gentille fille (si, si j'vous jure) et qu'une fois ma tâche achevée, je m'en suis voulue de m'être laissée emporter ! Et là, 2è drame de la journée (3è si on repense à cette foutue balance): je me mets à pleurer. Bon ça va, je l'ai joué discret, c'était pas les chutes du Niagara et seules deux personnes m'ont vue et n'ont pas pipé mot quand là encore je leur ai fait comprendre qu'il ne fallait pas trop me chercher. Je suis passée devant elles les yeux bouffis, les cheveux en bataille, rouge écarlate, mais genre, la tête haute : "t'inquiète, je gère".
Bon je devais être un peu fatiguée aussi, allez c'est pas grave.
N'empêche, j'aurais vraiment ronchonné toute la journée !!
Hop en deux minutes, larmes séchées, transmissions, vestiaire, voiture, maison.
Et là, 4è drame, je n'ai qu'une envie : un plat de pâtes. Avec du beurre et du fromage râpé, tant qu'à faire.
Et merde...
"Bon ben de toute façon, j'ai mangé des macarons, alors foutu pour foutu, je peux manger des pâtes..." (Ca c'est la voix du petit diable assis sur mon épaule gauche sauf que chez moi, y a pas d'ange sur mon épaule droite alors j'écoute toujours la voix du petit diable... Si jamais vous mettez la main sur mon ange, je suis preneuse)
Du coup, eau bouillante, pâtes, beurre, -zut, pas de fromage rapé, c'est pas grave, de la crème fraîche, ça fera l'affaire- et dégustation sur le canap'
Forcément après... je me sens un peu lourde... "Zut, j'aurais pas du... j'ai l'cuissot voué à être dodu il faut croire..."
Et devinez quoi... me suis couchée, je ronchonnais encore !!
Quand ça veut pas, ben ça veut pas !!!!

4 commentaires:

  1. Quand ca commence mal ma Cecile, c'est rare que ca s'arrange par la suite!
    Quand t'en fais trop, il y a un moment ou tu craques c'est normal.............prends soin de toi ma belle.

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    1. Ben oui, les journées comme ça, on les vit toutes !
      La fatigue aidant ...
      Bravo pour ton talent d'écrivain(e) !!!! C'est très bon à lire (peut-être pas autant à écrire !)
      Bisous

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  2. j'ai remarqué c'est souvent les lundis les journées de merde!! quoique moi c'est plutôt le vendredi...
    comme dit Marie prends bien soin de toi, et on a tous le droit d'être en monde ronchon!!

    bisous

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  3. Moi ça m'arrive aussi des fois, façon je demande bien à savoir à qui ça arrive jamais, surtout quand je viens de faire un contrôle en ramant pendant une heure devant la pauvre feuille et que je sais que je vais me taper une note merde... alors si en plus pour rien arranger j'ai mal dormi la nuit...

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